Le Conseil fédéral veut nous mettre devant le fait accompli, en refusant de prendre en compte la volonté de redimensionner la radio et de la télévision financées par la redevance. Nous refusons cette façon d’agir et la regrettons. Il n’est pas admissible de figer les positions avant le grand débat qui doit avoir lieu prochainement en lien avec la législation sur les médias au parlement.
Au lieu de réduire les distorsions du marché qui existent aujourd’hui au détriment des fournisseurs de services privés, il est prévu ici de faciliter l’expansion en ligne des acteurs financés par la redevance. Les principales victimes de ce développement seront les titres des médias privés, qui sont déjà sous pression massive aujourd’hui. Rappelons que dans le secteur de la presse, les mauvaises nouvelles se succèdent.
Notre organisation politique, qui est basée sur l’autoresponsabilité des nombreux acteurs a spécialement besoin d’un éventail diversifié de médias pour que chacun puisse bénéficier de différentes sources d’information. Le fait de continuer à accentuer la concurrence déloyale entre les médias financés par des redevances et les médias concurrents – avec par exemple la possibilité de faire des publicités spécifiques à un groupe cible – n’est pas un signal cohérent et aggravera le dépérissement des médias.